10) Les mines

January 6, 2014

Mine d'or abandonnée dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique
Crédit photo: Michael Fay

Bien que les questions liées aux sables bitumineux s'attirent le prix pour la question de la ressource la plus médiatisée en 2013, en grande partie grâce à l'attention attirée par divers projets de pipelines, l'exploitation minière reste un énorme problème pour les observateurs boréals en 2014. L'histoire de l'exploitation minière en a été une qui reste mitigée.

Encore une fois, l'année a commencé sur une note positive suite à une victoire en Cour d'appel du Yukon pour le Conseil Dena de Ross River contre l'archaïque régime minier de libre entrée. Malheureusement, cette décision – que le gouvernement du Yukon a tenté et échoué à porter en appel à la Cour suprême du Canada – n'a, jusqu'ici, pas réussi à susciter le type de changement nécessaire pour assurer que les Premières Nations et les environnements vitaux ne soient pas inondés de demandes qui peuvent conduire au développement de projets inappropriés. Malgré les efforts constructifs de la Première Nation, le gouvernement territorial se traîne les pieds sur les réformes.

L'Ontario continue de se battre pour trouver une solution négociée pour la voie à suivre dans le développement minier de son nord, en particulier dans le Cercle de feu, mais a introduit des lois qui accroissent le droit des autochtones à être informés et consultés en ce qui concerne les claims et les projets miniers.

Du côté du Québec, un projet de loi visant à réformer la Loi sur les mines a été adopté à la fin de l'année comportant quelques progrès bien nécessaires dans l'exigence de plus d'évaluations environnementales et d'une planification de la protection de l'environnement pour l'exploitation, et accordant plus de contrôle aux municipalités sur le jalonnement minier. La mauvaise nouvelle, par contre, est que contrairement à l'Ontario, le nouveau projet de loi du Québec ignore complètement les droits des Autochtones sur la consultation et la participation à la prise de décision. Cette lacune de la règlementation ne fera qu'exacerber les tensions existantes entre l'industrie et les collectivités.

En Colombie-Britannique, le gouvernement n'a, jusqu'à présent pas même encore soulevé le sujet de la réforme du secteur minier, malgré les conflits en cours, comme la mine Prosperity et la pression de la part des Premières Nations et d'autres parties pour rendre l'industrie plus responsable vis-à-vis les besoins de conservation et de consultation à travers la province. Bien que la province cherche hardiment à ouvrir plus d'une demi-douzaine de nouvelles mines et en rouvrir encore plus d'ici 2015, elle pourrait se rendre compte qu'elle a à traiter avec d'autres personnes qui ont une idée différente de ce en quoi consiste le progrès.

L'histoire de l'année 2013 est celle de la forte pression devenant de plus en plus claire et controversée à miner, ainsi que la force de la position des autochtones à défendre leurs droits et leurs terres traditionnelles. En 2014, les observateurs boréals chercheront à voir si les réformes peuvent être atteintes en permettant le progrès, ou si la bataille devant les tribunaux et sur les terres se perpétuera.

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